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(premier leg : 13-28 juin)
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juillet
(deuxième leg : 2-23 juillet)
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Mercredi 1 juillet

Aujourd'hui, venue à bord des nouveaux embarquants arrivés par le vol AF de la veille. Installation dans les cabines et visite du navire au programme de la matinée.
A 14 heures, le matériel des 3 mouillages récupérés au leg 1 est enfin débarqué sur un camion plateau pour être transféré et stocké dans un entrepôt sous douane jusqu'à la fin du leg 2. Une partie comprenant les capteurs, l'électronique d'acquisition et les largueurs acoustiques partira ensuite par avion sur Seattle au PMEL, l'autre partie (les bobines de nylon, bouées et tripodes de fixation), retournera dans un container 40 pieds par bateau sur Brest.
Le soir à 5 heures, le matériel en provenance de Seattle arrive enfin sur un camion plateau tiré par un magnifique tracteur agricole.
En quelques minutes, tout est sur le pont et le montage de la bouée peut enfin commencer afin que le matériel soit solidement arrimé sur la plage arrière pour le départ. On ne sait pas quel sera l'état de la mer demain...
Le soir, toute l'équipe va manger au maquis du port, excellent restaurant ou l'on y prépare de la cuisine traditionnelle béninoise; nous pouvons agrémenter les plats de poisson crevettes et poulet avec les accompagnements que beaucoup d'entre nous découvrent pour la première fois: aloko, igname, mais, atiéké, manioc, etc...


Jeudi 2 juillet

Ce matin, réveil de bonne heure pour le chef de mission, je dois monter le capteur de CO2 reçu par avion le jour de l'arrivée afin de le préparer et tester son bon fonctionnement avant de le remettre en caisse jusqu'à ce que l'on arrive sur la bouée Pirata de 6°S-10°W
Un mail est envoyé aux collègues de l'INSU et du LOCEAN qui l'ont préparé et suivront à distance l'acquisition des données. La réponse viendra en cours de matinée, les données sont bien reçues par ARGOS, tout est nominal.
Dernière discussions avec le responsable du projet Pirata, Bernard Bourlès, au sujet des travaux à réaliser et de l'organisation de la logistique pour le rapatriement du matériel.
Départ du quai à 10 heures. Beau temps mais nous avons cette fois la houle de face et l'allure est beaucoup moins agréable, surtout pour les nouveaux arrivants. Il y aura des places de libres au déjeuner ce midi !!!
Après midi, relâche, le navire est silencieux, chacun se reposant dans sa cabine. Les plus courageux participeront aux activités d'éveil organisées par Arnaud : préparation des lignes de pêche en vue de la prochaine bouée que nous atteindrons dans 2 jours...
Cette fois je grée 2 lignes, si ça casse, il y aura du rechange.


Jeudi 3 juillet

La nuit fut un peu plus agitée qu'à l'habitude, La faute à la houle, somme toute modérée, mais que l'Antea affronte de face. Les premiers tirs d'XBT sont réalisés en groupe afin que chacun puisse suivre attentivement les explications données par Fabrice au PC scientifique.
Ce matin, à 10 heures, le lieutenant (Thibaut de son prénom), nouvellement arrivé puisqu'il a remplacé Jean Claude à l'escale, donne les consignes de sécurité à l'ensemble de l'équipe scientifique. Nous passons ensuite à l'épreuve de l'essayage des combinaisons de survie.
Quelques photos sur cet exercices pas toujours évident à réaliser la première fois mais que certains pourront effectuer en moins d'une minute.
Les commentaires fusent, quelques blagues également, mais l'exercice est toujours pris au sérieux, notre sécurité en dépend en cas de problème à bord.

Jacques, le chef de mission, présente ensuite les objectifs de la campagne et les travaux que nous aurons à réaliser. Les quarts sont constitués en fonction de l'expérience de chacun et des travaux à réaliser. Les explications techniques sur les bouées sont présentées à l'aide de notre Powerpoint "Pirata pour les nuls", quelques photos valent mieux qu'un long discours.

Rendez-vous est donné cet après-midi pour l'exercice d'abandon, regroupement sur la plage arrière et explication du lieutenant au sujet des radeaux de survie, utilisation des bouées couronne et consignes de sécurité.
Nous consacrons la fin de l'après-midi à terminer la préparation de la bouée sur le pont, bouée qui sera mouillée demain à l'aube. La journée sera longue...


Samedi 4 juillet

Samedi 6h30 TU, nous sommes arrivés au point 0°N, 0°E du mouillage de la bouée SOUL.
Pour commencer cette journée, une partie de pêche est organisée. Malheureusement, elle s'est révélée infructueuse au grand dam des "Pirates" postés plage arrière.
Le zodiac est mis à l'eau avec le chef de mission pour récupérer les capteurs de la bouée par une mer bien formée. L'embarcation semble bien petite sur l'eau et plusieurs vagues se chargent de nous doucher de si bon matin. Heureusement, l'eau est chaude (27°C), la pilule passe mieux. La récupération des capteurs permettra de ne pas les abimer lors de la récupération de la bouée.
Pendant ce temps sur le pont arrière les scientifiques et les marins s'affairent à la préparation du nouveau mouillage.
En tout il aura fallu compter 3 heures de travail pour la mise à l'eau de la bouée et 5 heures pour récupérer celle qui était en place depuis septembre dernier. Notre nouvelle équipe goûte avec joie au plaisir de la "hamsterisation" (cf journal de bord du premier leg).
En début d'après-midi, première mise à l'eau de la CTD pour le leg 2. L'opération dure 1h 30 soit 3/4 d'heure de descente et 3/4 d'heure de remontée.
Nous effectuons 10 prélèvements à 2000 m, 1000 m, 500 m, 100 m, 80 m, 60 m, 40 m, 20 m, 10 m et en surface. L'équipe de quart CTD, Gildas et Charine, lisent attentivement les instructions décrivant le mode opératoire. Dans quelques jours, ils devront assurer seuls la nuit les stations lors de la radiale 10°W. Au retour de la CTD sur le pont, c'est la ruche autour du moon-pool (trou au milieu du navire pour mettre la bathysonde à l'eau). François explique comment prélever les échantillons dans les règles de l'art.


Dimanche 5 juillet

Journée de repos bien méritée, quelques épaules sont douloureuses ou courbaturées. Le capitaine doit téléphoner au médecin de Toulouse, François s'est fait mal au dos hier en soulevant un touret vide (!!!), et il lui faut un anti-inflammatoire pour stopper les courbatures. Que faut-il inventer pour se faire masser....
Au menu, lancers d'XBT tous les degrés de latitude. La technique est maitrisée maintenant par les différentes équipes de quart.


Lundi 6 juillet

Nous sommes toujours en transit vers 5°S et 5°W, le temps est correct, pas trop chaud, un peu de vent mais la houle est maintenant plus longue et les mouvements du navire sont presque oubliés dans l'esprit de chacun.
Nous profitons de la matinée pour préparer la bouée récupérée dimanche dernier pour le mouillage suivant dans 2 jours. Après un nettoyage vigoureux au nettoyeur haute pression et à l'eau de javel par notre nouvelle équipe de choc, le flotteur est retourné. Le tripode inférieur en inox est cassé, une soudure ayant lâchée sur un des tubes de liaison. Heureusement, nous en avions un en réserve, qui est promptement fixé sur le flotteur. Soulagement, il s'adapte parfaitement ce qui n'est pas toujours le cas.
La bouée a pris quelques chocs au cours de cette année passée en mer, certainement des palangriers s'y sont amarrés. Elle est réparée avec de la résine époxy et du tissu de verre (stratification).
En fin d'après-midi, lorsque le soleil est moins fort et la température plus douce, notre équipe d'expertes passe aux choses sérieuses, passer le revêtement anti-fouling. Combinaisons et masques revêtus, rouleaux aiguisés, la partie immergée du flotteur est peinte en moins d'une heure. Elles auront le droit de participer à l'épreuve suivante. Petite mousse salvatrice sur fond de coucher de soleil.


Mardi 7 juillet

Travaux pratiques aujourd'hui. Noreddine et Gildas sont chargés, sous assistance technique de Fabrice, de gréer la bouée. Au programme : montage du tripode supérieur, tests d'isolement électrique, installation du câble reliant les capteurs à l'électronique (top section), fixation des capteurs. Il faut également faire un peu de menuiserie, car à 10°S, ce mouillage est équipé d'un capteur de pression barométrique et le support existant n'en était pas muni. Installation du tube, connexion des capteurs, tests ... branchement du PC pour démarrer l'acquisition, nos Pirates en herbe sont quelques peu fébriles, 2 minutes d'incertitude et, soulagement, les données arrivent correctement sur notre décodeur ARGOS.
Il faudra quand même changer le câble du radiomètre qui présente un défaut et vérifier la configuration du capteur de température à 10 m dont le numéro de série semble inversé. La routine d'une préparation de mouillage. Demain, arrivée à l'aube, la journée s'annonce longue et le travail va réellement commencer avec la radiale CTD à 10°W

Les impressions, in English, de Charine Collins, ingénieur UCP de l'Université de Cap Town (SAF) :
Today, 7 July 2009, the 6th day of the second leg of the PIRATA FR19 cruise, was a fairly uneventful day as we continue our jouney to 10°S, 10°W where we will deploy a mooring. Our second XBT was launched this afternoon at 8°S, 8°W and the last one will be launched later tonight at 9°S, 9°W. The XBT launched this afternoon reached an astonishing depth of about 890 m.
During the late afternoon more preperations were conducted for the deployment of the next mooring which will take place tomorrow once we’ve reached 10°S, 10°W. The preperations included the installation of some of the sensors on the mooring as well as painting more of the buoy.
Just like on most of the other days, flying fish could be seen gliding through the air on bright blue “wings” in front of the ship. The day ended once again with a beautiful sunset, while the bright full moon greeted the night.


Mercredi 8 juillet

Journal rédigé par Mélanie et compléments de Jacques :
Après une nuit de pleine lune, les hommes du bord attendent avec impatience l'arrivée à la bouée située à 10°S-10°W, occasion pour eux d'exprimer leur instinct de "chasseur-cueilleur" (quoique "cueilleur"... laissez-nous rire...). Après une grande déception vécue à la bouée précédente, la roue a tourné. Alors qu'il est à peine 8 h et que l'on assiste à un beau lever de soleil, la pêche, qui sera suivie d'une "boucherie", s'avère excellente. De nombreux tazars et dorades coryphènes prennent place sur le pont arrière. Ils seront vite assommés et décapités (au plaisir des femmes ; quoiqu'une des belettes du bord a relevé son instinct de "chasseuse" en pêchant la plus grosse coryphène du jour!).
Après une heure de pêche, il est temps de se mettre au travail. La journée sera longue. Au programme, mouillage de la nouvelle bouée, mise à l'eau de la bathysonde, récupération de la bouée en place depuis septembre 2008.
A 9 h, quatre courageux membres de l'équipage prennent la mer sur un zodiac affrontant une houle atteignant parfois 1 mètre ! (100 cm, ça fait plus plus sport). Sensations fortes assurées avec Vincent (ancien commando de Greenpeace) aux manettes. Bonne montée d'adrénaline pour la charmante demoiselle du bord (ok, là, l'auteur que je suis en rajoute un peu...) ! Jacques récupère les capteurs sur la bouée, qui sera remontée à bord dans l'après-midi. Claude se laisse tenter par une nouvelle pêche en tournant autour de la bouée: et une dorade coryphène de plus !

A 10 h, s'ensuit la mise à l'eau de la nouvelle bouée. Le temps est plus clément que la dernière fois. Les marins font preuve une fois de plus d'une vraie coordination et d'un grand savoir-faire, étonnant les scientifiques (enfin ceux qui regardent depuis le pont supérieur). Petite frayeur en fin d'opération : a-t-on dévidé 4 ou 5 tourets? Eventuelle erreur qui pourrait faire couler la bouée. Marins et scientifiques s'affairent à compter tous les tourets, vides et pleins, du bord. Finalement, le 5ème touret manquant est débusqué derrière le portique où il s'était caché. Ce petit contre temps passé, le lest est brillamment mis à l'eau. Il est 13 h.
A peine quinze minutes de répit et le boulot recommence. Mise à l'eau de la sonde CTD, nouvelle occasion pour les scientifiques novices d'intégrer les différentes étapes et manipulations afin de devenir de plus en plus autonomes avant la succession intensive de relevés CTD sur la radiale 10°W. Une nouvelle fois, les instructions élaborées par l'équipe technique (de choc) de l'US191, fraîchement certifiée ISO9001, font merveille. L'opération durera un peu moins de 3 heures car des problèmes d'enroulement sur le câble (trancanage) ont ralenti la vitesse de remontée de la bathysonde...
Nous sommes dans les temps, alors...alors ? De nouveau une partie de pêche ! Et un tazar pour la 2 !
17 h, préparation pour la récupération de la bouée. La tension est extrême: le largueur acoustique ne répond pas aux interrogations de l'hydrophone. Le navire se rapproche de la bouée. Pas de réponse. Il s'éloigne, il tourne autour. Toujours pas de réponse. Après une étude de la zone grâce au profil CTD, effectué peu de temps auparavant, on découvre, qu'en raison d'une thermocline très marquée et profonde (100 mètres), le signal acoustique ne se propage probablement pas jusqu'au fond en direction du largueur. La solution est prise de s'éloigner davantage... Analyse et opération réussies. Et pour nous récompenser, Poséïdon fait apparaître une baleine à 15 mètres de l'Antea, que certains auront la chance d'apercevoir. La bouée est ensuite montée à bord avec toujours autant de professionnalisme. Maintenant, c'est au tour des hamsters de jouer...euh...d'enrouler les 3500 mètres de câbles et bouts...1500 mètres de moins que la dernière fois, c'est toujours ça de gagné ! Fin de mouillage vers 21 h, le chef de mission et le commandant proposent de faire route à allure réduite vers la station CTD n° 8 à 9°30S afin d'arriver à l'aube et de laisser un repos bien mérité aux troupes.


Jeudi 9 juillet

Après notre départ de 10°S-10°W, nous entamons notre remontée vers le nord, le long de la radiale 10°W, avec un planning assez chargé, en particulier pour les équipes de quart. Celles-ci ont en effet la prise en charge des profils CTD pour tous les 1/2 degrés de latitude, soit 24 stations jusqu'à 1°5 N, c'est-à-dire environ toutes les 4 heures.
Par équipes de 2, elles ont en charge la préparation des instruments :
- la "rosette" de 11 bouteilles de prélèvements, la sonde CTD (pression, température, salinité, oxygène)
- les profileurs de courant LADCP
- aide à la mise a l'eau et la récupération de la bathysonde au travers du moon-pool avec les 2 matelots de quart
- la conduite de la remontée avec les arrêts aux profondeurs définies
- le transfert des données acquises
- les prélèvements des échantillons pour les analyses de chimie (oxygène, salinité, sels nutritifs, CO2).
Ceci conduit à respecter des consignes strictes et, sauf pour de vieux routiers des campagnes, cela n'est pas évident, au moins pour les premières fois. Heureusement les novices sont assistés par les plus expérimentés et le soutien efficace des "professionnels" de la chose (n'est-ce pas François !).
Un premier "break" est prévu lors des manœuvres de récupération de la bouée PIRATA à 6°S, que nous atteindrons ce vendredi en début d'après midi, heure à laquelle sont rédigées ces lignes.
Ce mouillage PIRATA, a la particularité de supporter, en plus des instruments météo-océanographiques PIRATA classiques, un dispositif de mesure de la pression du gaz carbonique dans l'eau. Ce dispositif a été développé par nos collègues de la Direction Technique de l'INSU a Brest. Il a été mis en place il y a maintenant 3 années lors de la campagne EGEE 3 à cette position, et est reconduit a chaque campagne.
Cette activité très soutenue explique sans doute quelques "fatigues" passagères après une partie de la nuit éveillée, et la relative désertification de la plage arrière par les scientifiques... et l'équipage, en particulier, celles des équipes de nuit (0-4 h et 4-8 h) lors de moment "conviviaux", le soir ou le matin des journées précédentes. Nous avons ainsi pu assister à quelques  somptueux levers/couchers de soleil et de lune, et parfaire notre éducation en matière d'astronomie en regardant (presque) simultanément la Grande Ourse et la Croix du Sud, sous un ciel étoilé.
Au menu de midi, on donne dans l'exotisme : asiatique, marocain, avec hier soir délicieux filets de "dorade coryphène" pêchées de la veille.
Voila donc 2 jours et 2 nuits d'intense activité ponctuée par le "roulement" des quarts et la clochette du service.
Ce matin, et contrairement aux jours derniers, le plafond était bas et nuageux - avec quelques éclaircies dans la journée -, la température de la mer "à la hausse" ( ~26°C) et l'humidité extérieure un peu plus  sensible (température de l'air : 26°C). Le vent a également forci (~20 noeuds)  avec une mer plus prononcée.
Heureusement nous sommes "au portant" et la plupart d'entre nous ont développé un sens certain de l'équilibre, avec cependant  une prédilection pour la  position assise, pour résister efficacement aux "embardées" de l'Antea pendant les périodes d'arrêts lors de mouillages et profils CTD.
Il est 16h15 locale, la position est 10°00.893 W,  6°00.542 S, et la profondeur 3556 m. La 3ème bouée PIRATA vient d'être déployée avec succès. Paramètres mesurés à la bouée :
                   vent 7,9 m/s, direction 136° (depuis le sud-est)
                   température de l'eau : 25,8°C
                   température de l'air : 24,8°C
                   humidité  relative : 70,5%
Dernière nouvelle (17h00) : une équipe est partie en zodiac  - et sous un petit grain tropical - enlever les instruments de l'ancienne bouée, que l'on relèvera demain matin à l'aube ..


Vendredi 10 juillet

Nous arrivons sur le site de la dernière bouée, baptisée "Valse" à 6°S et 10°W, en début d'après-midi. Depuis cette nuit, le vent a forci et est établi à 22 noeuds.
Dernières vérifications de la bouée et de son capteur de CO2 préparé par l'INSU.
La bouée est mise à l'eau et le mouillage déployé en un peu plus de 2 heures. Nous nous sommes fait quelque peu surprendre par le courant qui est plus fort que prévu et qui nous oblige à ne pas perdre de temps pour larguer le lest dans la zone prévue au départ. Cette zone, ou plaine sous marine, est entourée de monts sous marins. Il ne faudrait pas que le lest se positionne en dehors de la plaine, sous peine d'avoir un mouillage qui ne soit pas tendu. Finalement, tout se passe bien. Station CTD à 19h30 et nous reprendrons le récupération de la bouée le lendemain.


Samedi 11 juillet

Relevage de la bouée Valse 2008. Le vent est monté dans la nuit jusqu'à 26 nds établi, la mer est plus forte ce matin avec des creux de 3m/3,50m  ce qui ne va pas faciliter le mise à bord de la bouée. Finalement, avec l'expérience de l'équipage, tout se passe pour le mieux, et le largueur est sur le pont à midi.
Le capteur de CO2 est nettoyé. Nous passerons bien 2 bonnes heures, et avec l'aide de Claude du pont, pour enlever la multitude d'anatifes ou de "pissous" dixit Alain, le bosco, qui viennent se fixer dans le moindre interstice.
Nous faisons route vers 1°30N en continuant les stations CTD tous les 30 milles. A partir de 2°30 S, des XBT seront lancés entre chaque station CTD.


Dimanche 12 juillet

Beau soleil sur la plage arrière, il fait bon, on se croirait en Bretage en juin ...
Nous en profitons pour démonter les capteurs, récupérer les données, nettoyer le matériel puis le mettre en caisses. Toute la boulonnerie inox est mise à tremper dans de l'acide phosphorique dilué, ce que l'on appelle communément du dérouillant. Les boulons et écrous, après rinçage, en sortent comme neufs. Ne reste plus qu'à trier tout cela dans les boites. Gildas et Nathanaël qui ont l'habitude de ranger les boites de LEGO à la maison me donnent un coup de main.


Lundi 13 juillet

La radiale touche à sa fin. Nous passons à proximité de la bouée Java que nous avons mouillée le 23 juin dernier. Un flotteur est déjà amarré sur la bouée. Après quelques passages à proximité, il semble que ce soit plutôt une ligne de palangre qui est prise dans la ligne de mouillage. Espérons qu'elle n'ait pas abimé les capteurs de sub-surface (20 et 40 m), les plus exposés.
Superbe coucher de soleil ce soir avec une température estivale. Les dernières stations seront pour les quarts de nuit.


Mardi 14 juillet

Dernière station ce matin à 8 heures. Les données sont traitées dans la foulée. Ci-joint les derniers résultats. Nous allons commencer le démontage de certains équipements qui doivent rentrer sur Brest et préparer les listes de colisage pour les envoyer le plus rapidement possible aux transitaires à Brest et à Cotonou.


Samedi 18 juillet

Nous sommes en transit, arrivée prévue dimanche matin. Depuis hier soir, la houle de travers donne des mouvements de roulis très désagréable au navire. Ce matin, il y avait du monde au carré lors de la relève de 4 heures...
Les 2 derniers jours ont été consacrés au rangement du matériel et à la rédaction des listes d'inventaire pour débarquer le matériel lundi prochain. C'est un peu compliqué car nous devons débarquer tout le matériel Pirata du bord lundi, puis une partie de ce matériel (les capteurs, largueurs acoustiques et l'électronique) sera expédiée au PMEL à Seattle en fret aérien avec ce qui a déjà été débarqué au premier leg et qui se trouve actuellement sous douane. L'autre partie (les bouées, le lest de 2 tonnes de rechange, les 22 tourets de nylon restant,etc, etc, rentrera par voie maritime, dans un container de 40 pieds, sur Brest. Nous laisserons également tout le matériel de physique à bord qui sera utilisé lors de la prochaine campagne d l'Antea dans l'océan Indien, MESOP. Matériel qui devra être répertorié, étiqueté puis stocké solidement au labo sec pour le transit jusqu'à Durban avec le passage du cap de bonne espérance qui risque d'être quelque peu agité.
Nous en profitons également pour réaliser les derniers traitements sur les données, Dominique s'attèle à la tâche pour comparer les données de la CTD avec les résultats des analyses fournies par François (salinité et oxygène). Mélanie regarde avec le logiciel de visualisation ODV les données de la campagne. Nathanael donne un coup de main pour rédiger l'inventaire du matériel Pirata, Elodie donne la dernière main aux instructions d'utilisation des équipements écrites ou mises à jour pendant la campagne, Noreddine se met à Matlab et traite les résultats d'étalonnage de capteurs Onset réalisés en mai dernier à l'ifremer pour le projet PROPAO de Bernard Bourles (réseau de mesure de température de stations côtières dans le golfe de Guinée). Bref, chacun trouve une occupation, ce qui ne manque pas sur un navire scientifique.
Arrivée prévue à quai dimanche matin et débarquement du matériel puis lundi avant le retour sur la France prévu mardi soir.


Lundi 20 juillet

Dernier petit ajout au journal de bord... Nous sommes arrivés hier matin, au mouillage, puis quai pétrole à midi.
L'équipe scientifique a débarqué pour aller à l'hôtel vers 16 heures. Rejointe par l'équipe des mécanos en fin d'après midi pour un bain bien mérité dans la piscine de l'hôtel du port avec un concours de plongeons quelque peu débridé ! Puis repas au maquis chez Clarisse, déguster quelques spécialités locales.
Ce matin, débarquement du matériel et tri dans le local sous douane (avion sur Seattle) puis empotage du container à destination de Brest. Reste encore à faire le tri cet après midi avec le matériel du leg 1 sous douane chez l'agent.

 

Premier bilan rapide de la campagne : très positif, tous les objectifs ont été réalisés dans les temps, l'équipe de quart CTD, même avec peu d'expérience, a su gérer. Bref, le chef de mission "est content" !


 
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