Actualités
du Centre IRD de Bretagne
mars 2004
La
campagne océanographique PIRATA
FR-12
Une équipe
d'océanographes physiciens de l'IRD a réalisé
du 28 janvier au 20 février 2004 une campagne en Atlantique
équatorial (de Port-Gentil au Gabon, à Cayenne en
Guyane française) sur le N/O Atalante, dans le cadre du projet
international PIRATA.
Un des aspects
principaux de ce programme consiste à maintenir 10 bouées
de mesures météorologiques et océanographiques
en plein océan. Les paramètres observés en
temps réel (transmis par satellite) par chaque bouée
du réseau permettent de reconstituer l'échange de
chaleur à l'interface air-mer, ainsi que la structure thermohaline
(température+salinité) de la surface jusqu'à
500 mètres de profondeur. Ces résultats permettront
une avancée notable dans la réalisation de prédictions
climatiques à moyennes échelles sur toute la région,
notamment en ce qui concerne les régimes de précipitations
sur les zones du nord-est du continent sud-américain et de
l'Afrique de l'Ouest.
Durant ces
campagnes dédiées au programme PIRATA, on procède
donc principalement au relevage et à la maintenance des systèmes
ATLAS. Ceci n'est pas toujours simple...
Comme tous
les objets flottants en surface, les bouées PIRATA ont un
effet attracteur sur les poissons océaniques (thons, bonites,
dorades,...), et donc sur les navires qui les recherchent ! Cette
interaction avec les bateaux ou les engins de pêche (et parfois
le simple vandalisme) est une des principales causes de détérioration
ou même de perte des bouées.
La révision
ou le remplacement porte aussi bien sur les flotteurs et le mouillage
(câbles et cordages) que sur l'équipement scientifique
: capteurs, électronique, émetteur ARGOS. Ainsi révisées
ou remplacées, les bouées sont remises à l'eau
à la position prévue

Connexion
des câbles
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Déploiement
de nuit
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La campagne
PIRATA FR12 a également permis de faire plusieurs travaux
pour d'autres programmes scientifiques. En effet, les opportunités
de bénéficier de " temps bateau " dans la
région sont relativement rares et donc très précieuses
! Il faut donc en profiter pour optimiser au maximum ce très
coûteux temps en mer
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