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La campagne EGEE 1 en direct

 

Mardi 7 juin
Mercredi 8 juin
Vendredi 10 juin
Samedi 11 juin
Dimanche 12 juin
Lundi 13 juin
Mardi 14 juin

Mercredi 15 juin
Jeudi 16 juin
Vendredi 17 juin
Samedi 18 juin
Dimanche 19 juin
Lundi 20 juin
Mardi 21 juin

Jeudi 23 juin
Samedi 25 juin
Dimanche 26 juin
Mardi 28 juin
Mercredi 29 juin
Jeudi 30 juin
Vendredi 1° juillet

Mardi 5 juillet
Mercredi 6 juillet







Mercredi 15 juin

Nous avons remis à l'eau la bouée PIRATA 10°W-10°S, non sans mal car son anémomètre a été endommagé au cours de la manœuvre ; il a pu être remplacé après le filage complet du mouillage, en allant sur la bouée avec le zodiac juste avant la tombée de la nuit. Mission accomplie!
Un profileur PROVOR a également été mis à l'eau (le 6ème depuis le début de la campagne) et nous voilà donc en train de remontrer la section 10°W vers le nord. Nous somme en ce moment à 8°30' en route pour 8°S.
Nous devrions être demain midi à la bouée située à 6°S.

 

En savoir plus : situation dans l'Atlantique tropical le 14 juin 2005
(cliquer sur une des images


Carte des températures de surface

Ecarts des températures par rapport à la moyenne

 


Jeudi 16 juin

Après avoir été obligés de proposer 2 autres routes en l'absence d'autorisations de la Côte d'Ivoire, nous venons de recevoir ce matin un coup de téléphone et un fax nous annonçant que ces autorisations ont finalement été accordées. Tant mieux... Il sera donc possible de refaire les sections réalisées à 7°W pendant la campagne Equalant.
Nous sommes actuellement à 6°S-10°W en train de relever la bouée PIRATA. Il y avait 4 flotteurs alignés et accrochés sur son câble... C'était une ligne de palangre dérivante à thons, qui s'est prise dans la bouée. Voici donc, comme l'an dernier, 1 heure de perdue au minimum pour dérouler et couper proprement le fil de pêche enroulé autour du câble !
Nous avons eu beaucoup de retard cette nuit à cause d'un problème de parasite électrique, sans doute au niveau du câble électroporteur ; à deux reprises l'acquisition des mesures CTD s'est arrêtée net à 80 m de la surface pendant la remontée. Du coup, pendant les opérations de bouée, les mécaniciens et électroniciens, qui avaient repéré un problème d'isolation au niveau du moteur du treuil hydrologique, et donc des pertes et chocs électriques, interviennent pour réparer le problème. On saura ce soir si tout est rentré dans l'ordre, avec une petite CTD "test" après le remplacement de la bouée.


Vendredi 17 juin

Beaucoup de soucis aujourd'hui…
Les problèmes électriques sont revenus, malgré la modification des connections entre la sonde et le câble électroporteur du treuil hydrologique…
Par ailleurs, la campagne prend du retard sur le planning prévu, et il a fallu dans un premier temps supprimer 2 stations CTD. Peut-être sera t-on obligé de partir directement de 1°30'N-10°W à Cotonou sans faire la section perpendiculaire à la côte qui est nécessaire pour mesurer l'upwelling côtier ?
Notre position : 5°S-10°W, en route vers le nord .

Les images du jour :


L'ancienne bouée sur le pont, qui montre toute
la faune qui se fixe sur le flotteur :
pousse-pieds (anatifes) et petits crabes


Remise à l'eau de la remplaçante : pas facile
car il y a toujours un peu de houle (2-3 m)
et il faut savoir la lâcher au bon moment !



Samedi 18 juin

Pas de week-end pendant une campagne en mer ! Le travail continue comme les autres jours, avec l'organisation suivante :
Il y a 3 "quarts" de trois personnes, qui fonctionnent 4 heures en alternance soit :
- de 0h à 4h puis de midi à 16h,
- de 4h à 8h puis de 16h à 20h,
- de 8h à midi puis de 20h à minuit.
Chaque quart a un responsable des manips et ces 3 personnes sont chargées de faire tous les travaux, à savoir faire un profil hydrologique, brancher la sonde ctd et les courantomètres, faire les prélèvements pour les analyses de l'oxygène dissous et de la salinité (analyses faites à bord), des sels nutritifs, des paramètres du carbone dissous (C02), du carbone 13 et de l'oxygène 18 (analysés plus tard en laboratoire à l'IRD-Brest pour les sels nutritifs et au LOCEAN-Paris pour les autres). Elles font aussi les tirs de sondes XBT, et les éventuels déploiements de profileurs PROVOR et de bouées dérivantes de surface SVP.
D'autres personnes sont "hors-quart" :
- les 2 électroniciens qui s'occupent des bouées ATLAS (préparation des capteurs avant leur déploiement, préparation du matériel du mouillage sur le pont, etc...) et qui travaillent à temps plein pendant les interventions, et doivent être disponibles lorsque l'on rencontre des problèmes électroniques avec nos appareils (comme c'était le cas cette nuit...),
- un chimiste chargé des analyses d'oxygène et du suivi des autres prélèvements, et de l'étuvage des échantillons de sels nutritifs,
- le chef de mission qui supervise, organise, planifie, etc etc et... vous envoie des nouvelles de temps en temps !


Intervention d'électronique sur une bouée


Dimanche 19 juin

Le passage de la Ligne
Cet après midi, nous avons baptisé ceux qui n'avaient jamais traversé l'équateur, appelés néophytes". Cette cérémonie "officielle" amène les néophytes devant le tribunal divin de Neptune et Amphytrite, qui les juge... Je n'en dirai pas plus car cela bien entendu est du domaine "océanique" et il n'est pas question ici de dévoiler les secrets du tribunal de Neptune, de peur de le fâcher et de nuire à la fin de la campagne ! Quand même juste une petite photo pour vous montrer le sérieux de la chose… Les impétrants ont donc désormais leur diplôme de passage de l'équateur, à avoir sur soi à chaque embarquement afin de pouvoir le prouver la prochaine fois (sous peine de subir à nouveau la colère neptunienne) !



Lundi 20 juin

Samedi, on a déployé la bouée ATLAS à 10°W-Equateur. Celle de l'an dernier avait bel et bien disparu aussi... On avait aussi tout d'abord relevé un mouillage courantométrique (ADCP). Ce système permettait de mesurer les courants entre la surface et 300 m de profondeur (le courantomètre était à 300 m et orienté tête vers la surface) dans le cadre du programme PIRATA. 7 autres courantomètres étaient placés entre 700 et 1600m de profondeur pour étudier la structure en 'jets' des courants profonds équatoriaux (pour le programme "jets équatoriaux" des Laboratoire LOCEAN-Paris et LPO-Brest).  Ce système n'a pas été remis en place.


Remise à bord d'une grosse bouée de flottabilité contenant un ADCP (courantomètre à effet Doppler),
dont on peut distinguer les dalles acoustiques en forme de cercles rouges

Ensuite nous avons fait route jusqu'à 10°W-1°30'N puis avons viré vers l'Est, pour nous rendre à 7°W de façon à rester hors de la Zone Economique Exclusive du Libéria qui n'a pas répondu à notre demande de travaux dans cette zone.... Nous n'avons donc pas le droit d'y travailler (comme lors des campagnes Equalant de 1999 et 2000). Ceci nous oblige à faire ce parcours mais nous met face à un courant équatorial sud très fort (nous sommes au bord du front thermique dont je parlais l'autre jour), et du coup nous n'avons avancé cette nuit qu'avec une vitesse très réduite (entre 6,5 et 7,5 nœuds). Ce matin j'ai donc pris la décision de "couper" et de faire un cap à 45° pour nous rendre plus rapidement au point 7°W-2°30'N, où nous reprendrons la radiale devant la Côte d'Ivoire (malheureusement, le retard pris nous empêchera aussi de faire des profils CTD et nous nous contenterons de profils de température avec des sondes perdables de type XBT).
En fin de journée, il s'avère que nous n'aurons finalement pas assez de temps avant la fin de la campagne pour faire la section 7°W dans les eaux de la Côte d'Ivoire. Cela nous aurait fait arriver le 23 dans l'après midi, ce qui est impossible à cause du renouvellement d'une partie de l'équipage et de la mission scientifique : certains débarquent pour prendre un avion dans l'après midi, et d'autres arrivent ! La décision fut difficile à prendre, mais on se fait une raison quand on n'a pas le choix... On va donc directement à Cotonou ; depuis hier le courant est contre, et on va donc chercher le courant de Guinée plus favorable. Si tout va bien, on y arrivera le 23 tôt dans la matinée. A 18h30, réception officielle à bord organisé par la représentation IRD de Cotonou, avec les autoritées natioanles (ministres) et françaises (ambassadeur).


Mardi 21 juin

La première partie d'EGEE 1 tire à sa fin... Arrivée prévue le 23 tôt le matin (vers 3 h du matin…). Si cela se confirme, on ralentira la veille pour arriver plutôt vers 7 h, mais de toutes façons nous n'aurions pas eu le temps de faire la section 7°W.
Voici une carte avec toutes les sondes XBT mises à l'eau depuis le début, ce qui donne une idée du parcours effectué. L'absence entre 10°S et 6°S le long du méridien 10°W est dû au fait que nous faisions ici assez de profils CTD pour ne pas avoir à lancer de sondes XBT. A propos, à quoi ressemble un lancer de sonde XBT ? La photo de notre collègue Yves vous le montre (ça distrait en plein jour et quand il fait beau, mais quand il faut se lever à 2 h 30 ou 4 h du matin pour c'est moins amusant…) La section de température obtenue avec ces sondes montre bien le fort upwelling équatorial, avec des températures de l'ordre de 21°C à l'équateur en surface ! (c'est presque la température de la mer en fin d'été caniculaire en Bretagne....) L'air était également plus frais de l'ordre de 22-23°C.
Et si je vous disais qu'au même endroit la température au fond de l'océan (à 4875 m) est de 1,7°C on réalise qu'on peut aussi trouver un peu de fraîcheur à l'équateur !


Cliquer sur la carte pour l'agrandir

La sonde XBT est lancée avec un pistolet relié à un ordinateur
par un petit fil de cuivre qui transmet le signal électrique
et finit par casser. La température s'enregistre directement sur le PC.

 

 
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